Changement du DPE : critères pour identifier une évolution potentielle

Un chiffre sec, une réalité qui bouscule : près de 140 000 logements pourraient changer d’étiquette énergétique du jour au lendemain, sans qu’aucun coup de marteau n’ait retenti. La réforme du DPE, annoncée pour 2026, s’apprête à modifier la donne pour des propriétaires qui, jusqu’ici, pensaient leur sort scellé par le classement F ou G.

Soudain, la surface des annexes, balcons, caves, vérandas, ne pèsera plus dans la balance. Les règles du jeu évoluent, et avec elles, la manière dont on jauge la valeur d’un bien, surtout dans des marchés où la demande ne faiblit pas. Ce changement de méthode ne concerne pas seulement les studios ou logements atypiques : il peut toucher n’importe quelle typologie, avec des répercussions directes sur la valorisation et la possibilité de louer. Anticiper devient une nécessité pour éviter de voir la cote de son patrimoine fondre sans prévenir.

Ce qui va changer dans le DPE à partir de 2026 : comprendre la réforme et ses enjeux

Le diagnostic de performance énergétique s’apprête à basculer dans une nouvelle ère en 2026. Ce virage, impulsé par le ministère de la Transition écologique et la loi Climat Résilience, vise à assainir une méthode de calcul jugée trop approximative, notamment pour les petits logements. Désormais, les annexes, caves, balcons, vérandas, sortiront du calcul. Un soulagement pour de nombreux propriétaires de studios ou petits appartements, souvent sanctionnés par un classement jugé injuste.

L’Ademe salue cette évolution, qui devrait redessiner la cartographie énergétique du parc immobilier français. Concrètement, plusieurs milliers de logements actuellement classés F ou G pourraient accéder à une meilleure notation, sans travaux lourds, simplement par effet mécanique du nouveau calcul. Pour beaucoup, c’est un coup d’arrêt au cauchemar des “passoires thermiques” menacées d’interdiction à la location.

Depuis 2021, le DPE est opposable juridiquement : il engage la responsabilité du vendeur, du bailleur… et du diagnostiqueur. Avec cette réforme, l’étiquette énergétique va peser encore plus lourd dans les discussions avec les banques et les acheteurs, qui traquent la “valeur verte”. Les diagnostiqueurs vont devoir s’adapter pour délivrer des évaluations conformes à la nouvelle norme. Il ne s’agit pas d’un simple ajustement technique, mais bien d’un nouveau paysage pour le marché immobilier français.

Quels critères permettront d’identifier une évolution potentielle de la note DPE de votre logement ?

La refonte de la méthode de calcul du DPE, prévue pour 2026, s’accompagne d’un changement de perspective. Plusieurs critères permettent déjà d’anticiper une évolution de la note énergétique de votre logement. D’abord, la surface habitable devient le point central : les petites surfaces, en particulier les studios, profiteront de la suppression des annexes dans le calcul. Un appartement compact, jusque-là pénalisé par une cave ou un balcon, pourra voir sa note s’améliorer sans intervention sur le bâti.

Autre critère à surveiller : le mode de chauffage. Les biens équipés de radiateurs électriques, souvent relégués dans les classes basses à cause d’un calcul trop sévère, pourraient bénéficier d’une meilleure appréciation. La méthode actuelle surestime la consommation d’énergie primaire ; la réforme promet une évaluation plus équilibrée, sans pour autant ignorer les différences de consommation réelle.

Isolation, qualité des menuiseries, équipements récents : ces paramètres demeurent centraux dans la notation. Toutefois, la redéfinition des indices rend le système moins punitif pour certains points faibles structurels. Un logement classé F ou G, peu énergivore mais de petite surface, pourra donc grimper d’un cran, sans que le propriétaire ait eu à investir dans des travaux.

Enfin, la méthode de calcul unifiée relie consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre pour attribuer la note finale. Des logements pointés du doigt comme “passoires thermiques” pourraient sortir de cette catégorie simplement grâce à ces nouveaux critères. Pour s’y retrouver, solliciter un audit énergétique reste la meilleure option pour anticiper les évolutions possibles et éviter les mauvaises surprises.

Façade d un immeuble rénové avec panneaux solaires en journée

Propriétaires : comment anticiper l’impact de la nouvelle réglementation sur la valeur de votre bien ?

Le changement du DPE va bouleverser la donne pour les propriétaires, qu’ils soient vendeurs ou bailleurs. Dès 2026, le calcul, recentré sur la surface habitable et les consommations réelles, va directement influencer la valeur immobilière. Une note revalorisée peut relancer l’intérêt pour un bien, faciliter la location ou la vente, alors qu’une dégradation risque de compliquer les transactions, surtout dans les zones recherchées.

Pour ne pas subir la réforme, il est judicieux de faire réaliser un audit énergétique par un diagnostiqueur certifié. Ce diagnostic permet d’identifier précisément les points faibles et d’envisager les pistes de progression. Mieux vaut concentrer ses efforts sur des postes structuraux comme l’isolation, la ventilation ou le système de chauffage. Parfois, le passage à une pompe à chaleur ou à une chaudière performante suffit à faire évoluer la note et à sécuriser la rentabilité locative, d’autant plus si le logement devait passer sous le coup de l’obligation d’audit énergétique.

Les dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-PTZ restent accessibles, avec une articulation pensée pour accompagner la future réglementation. Ils facilitent le financement des travaux nécessaires à l’amélioration de la performance énergétique.

Pour préparer au mieux cette transition, voici les étapes à suivre :

  • Consultez la classe DPE actuelle sur votre dernier diagnostic.
  • Demandez à un expert d’identifier les scénarios de reclassement possibles.
  • Évaluez le retour sur investissement des travaux avec des simulations énergétiques précises.

Les règles du jeu changent, et avec elles, le regard que portent acheteurs et locataires sur la performance énergétique. Une étiquette améliorée ouvre la porte à des transactions plus fluides et à une attractivité renouvelée. L’immobilier, longtemps figé dans ses classements, amorce un mouvement qui pourrait bien rebattre toutes les cartes d’ici peu.

Plus de contenus explorer

Agent immobilier à Dubaï : opportunités et réalités du métier

Le salaire moyen d'un agent immobilier à Dubaï dépasse régulièrement celui de nombreuses grandes métropoles mondiales, mais la quasi-totalité des revenus dépend des commissions.

Amende pour fosse septique non conforme : montants et réglementations

75 euros. C'est le montant minimum que peut vous coûter, par jour, une fosse septique laissée hors des clous, selon le verdict du Service